La miniature est une peinture de petite dimension, dont le rendu précis fait appel au geste lent du moine copiste, courbé sur son ouvrage, tel un orfèvre du « minuscule ».
C’est cette même finesse, cette même délicatesse, lente et irradiante, qui affleure la surface des photographies de Pentti Sammallahti.
Des vastes déserts de la mer blanche de Solovski en Russie, aux forêts denses d’Europe Centrale peuplées d’animaux improbables, et jusqu’aux confins du Monde, chaque image est une petite histoire, une fable, une légende qui dit en quelques mots qu’il suffit de voir pour que la beauté existe.
Et, qu’il lance son regard de loin ou qu’il le pose de près, Sammallahti sait accorder à chaque détail, aussi ténu soit-il, un rôle prépondérant dans ses Miniatures, aussi essentiel qu’une note de musique dans une partition.
Son regard creuse le visible de l’intérieur et fait remonter ces petites particules natives à la surface du monde, comme de la poussière de charbon, plus légère que l’air.